07/04/2011

*Enchevêtrer*

Ecrire quelque chose qui vole un peu plus haut
Un peu moins au raz
Passer des pâquerettes
Aux coquelicots peut-être
Vous prendrez bien une part de gâteau
Il sort du four
Parce que je dois vous dire deux ou trois choses
Quatre cinq six sept en fait
En même temps je ne sais pas faire
Moi
Révéler
Je n'ai rien à révéler
Je vous révèle déjà tant
Alors
Dévoiler mes pensées de ce jour peut-être
Oui
Aujourd'hui j'ai pensé :
Faut-il que nos actions aient un sens ?
Faut-il que nous agissions toujours pour maintenir un cap
Un objectif
Une direction
Parce que moi je me sens souvent très en contradiction
Je fais ci
Mais je pense ça
Je sens que mes actes vont à contre-sens les uns des autres
Je me tiraille
Toute seule
Vous voyez ?
L'éparpillement mêlée à l'inertie
Affaire de divan
Mais je reste assise
Ou je papillonne
C'est plus amusant
Bon
Ensuite
Je pense :
Renoncer, écrit-elle
Oui, renoncer, forcément, à tant de choses, obligatoirement
C'est déjà fait
Mais
Comment renoncer à des pensées qui reviennent
Des sensations
Par vagues
Qui reviennent
Embarrassantes
Je voudrais bien y renoncer, moi
Et puis,
Je lui dis :
Bientôt ?
Oui, répond-il
Mais il ne dit pas quand
Cela peut être long bientôt quand on ne sait pas quand
Mais
Finalement
C'est sans importance
Et aussi
Oui
J'ai senti le lilas mauve dans le parc
Quel délice
Avant même de le voir
Son effluve
Je voudrais être à la campagne
Pour le lilas
Et tout le vert autour
Et tout l'espace
Et l'air
L'air au repos
Puis le soir
Se reglisser dans la ville
Pour les lumières
Et toute la vie
Ha,
Pour ceux qui suivent
Les fondations, vous vous souvenez ?
Les fondations du dimanche 6
Eh bien j'ai posé la girouette !
Pourtant
Mes projets ne sont pas immobiliers
Je suis un papillon tout de même
Les papillons vont et viennent
De fleurs en fleurs
En prennent le meilleur
Flirtent avec cigales et bourdons
Au risque de finir sous les ponts
Mais rassurez-moi
On trouve des pissenlits parfois
Au bord des trottoirs ?
Et avant de finir dessous
J'enfilerais bien une robe Pina
Une robe jolie et longue et légère et sensuelle
Et alors
Sur le pont
Dans le courant d'air
Juste à l'angle où
Tu te souviens ?
Oui à cet angle-là
M'élancer
Car
S'élancer
Vraiment
Cela fait tellement de bien
Surtout dans cette robe
Non, vous ne trouvez pas ?
Dernière chose peut-être
Je sens que faute de m'élancer
Je tourne un peu en rond ces derniers temps
Et à force de tourner se dire
Oh, je fatigue
Ce blog piétine
Autant que moi
Alors se dire parfois
A quoi bon
Mais bon
Juste ça
A quoi bon
Voilà
Alors partir quelques jours
Avec mes papillons
Prendre l'autoroute en chantant
Fort
Direction la mer
A la conquête des sables mouvants
Et penser que j'aurai laissé
Ces quelques révélations
Derrière moi
Enchevêtrées
A reprendre peut-être
A détailler éventuellement
Mais avant
Si on se resservait du gâteau ?
Il nous reste un peu de temps...






Merci aux miss Oeuf Cocotte et Les pommettes du chat.... Elles comprendront.... Affaire de révélations...


16 commentaires:

AlexandraToday a dit…

Parfois il faut aérer et laisser reposer les choses enchevêtrées, qui se démêlent toutes seules après...

Simon Gaetan a dit…

j'aime bien tes tartes

Manue a dit…

Parfois, c'est aussi bien de se poser un peu, petit papillon, de se révéler juste ce qu'il faut.
Parfois, on est content de laisser des mots ici pour se vider ailleurs.
Je pense bien à toi tu sais.

Ps: Moi je te dirais de venir respirer l'air doux, de regarder le soleil si doux se coucher, dans ma campagne.

arrosoir a dit…

le vert et les courants d'air vont replacer les morceaux :)
elle est bien jolie cette part de tarte elle a l'air légère et pas trop sucrée...

Emmanuelle a dit…

le gâteau a l'air bon...
Près de la mer l'air marin nettoie, aère, dénoue, ouvre.

Pas plus tard qu'hier a dit…

Joli petites pensées pas si décousues que ça. Moi c'est l'odeur de la glycine que j'ai reconnu entre 1000 en marchant sur un trottoir moche. C'est un parfum de mon enfance alors ça a rendu le trottoir + joli.
Bonne idée de prendre l'air du large ! A bientôt !

Les pommettes du chat a dit…

Je reprendrais bien une part de ce délicieux gâteau...

côté dilettante a dit…

douter est la seule route, je crois ...
douter de ce que l'on est , de ce que l'on pense, du bien fondé de nos actes, du chemin que l'on doit emprunter ... douter encore et toujours, c'est le seul moyen de grandir et d'avancer

clémence a dit…

Quels mots!

Brocante de Margote a dit…

petit papillon peut venir se poser qqs temps sur mon lilas, en pleine campagne.. pour reprendre son souffle...
Pas facile parfois de savoir où l'on va, si l'on va bien où l'on voulait..
bonne petite pause alors..

armandetlouise a dit…

l'essentiel s'évader un peu et profiter de ceux que l'on aime

alix/clo a dit…

la tarte fut exemple mais j'espère ce toutes ses interrogations et ses soucis seront passés et bien vite envolés...

alix/clo a dit…

je voulais dire excellente... lapsus révélateur?

Christiane a dit…

J'ai découvert cet espace il y a peu de temps, et j'AIME venir butiner ici, papillonner un peu avec toi et dessiner aussi. Juste une petite trace que j'ose te laisser aujourd'hui en voletant, amie papillon. Bon vent marin!

Adeline a dit…

Merci de vous faire partager un petit bout de ton gâteau! Et d'avoir joué le jeu madame papillon! bises

fanny a dit…

Oh oui, une robe Pina... Je suis allée hier soir voir le film de Wenders, j'en suis ressortie avec cette même envie de m'élancer. Et à la vue de tous ces champs sur le chemin du retour, j'ai songé à plonger, sauter, tourner, bondir... et même à butiner ! Papillon, je comprends tes envies ! Se déployer dans un courant d'air, accompagnée d'une jolie petite musique qui trotte dans la tête. S'imprégner des effluves de Printemps... et de sa sensuelle légèreté.