27/04/2012
*Regrainer*
La carte à planter est de nouveau disponible !
Si vous voulez vous entourer de fleurs au printemps, vous trouverez des graines variées dans le magasin...
Quelques photos ici.
25/04/2012
*Relire*
Je relis ce texte
Souvent
Je relis ce texte pour l'entendre
Pour voir comment il résonne
Encore
Longtemps après
Je le lis à voix haute
Pour la musique
Pour voir s'il coule vraiment
Entendre les accrocs
Les fausses notes
Je le lis à voix haute
J'aime qu'il me surprenne encore
J'aime le ressentir
Le dire
Le relire
Je n'aime pas qu'il me déçoive
Et pourtant
Evidemment
Parfois
Il me déçoit
Je connais la fin
Puisque je le relis souvent
Je connais chaque passage
Mais je m'y aventure à chaque fois différemment
Je relis ce texte
Pour la centième fois peut-être
Je connais la fin
Je connais son parfum
C'est moi qui l'ai écrit
Ce texte que je relis
Pourtant
A chaque fois
A chaque fois
Je me fais avoir
Il a raison de moi
Je le relis
Je le connais
Et pourtant
A chaque fois
Les larmes
Aux mêmes endroits
A chaque fois
Les larmes
Aux mêmes endroits
Aux même passages
Que j'ai relus au moins cent fois
Je ne comprendrai jamais rien à ma mélancolie
Je ne comprends rien non plus à cette envie irrépressible de dessiner ces petites chaussures. (Repérées d'abord là.)
18/04/2012
*pliqueploquer*
Dehors il pleut
Le vent bouscule les jeunes pousses de la clématite
Là-haut le clapotis du bain
A côté le bouillonnement de l'eau
Les asperges frissonnent
Sur la vitre
Les gouttes tracent des petits chemins
La gouttière se déverse
Le seau se remplit
Les feuilles s'égouttent
Luisantes
La tisane coule dans ma tasse
Et ma théière qui verse mal
Dans le caniveau le ruisseau
Les passants la tête dans les épaules
La flaque qui ondule
La bourrasque
Le chapeau qui s'envole
Pas d'un fil on a dit en avril
Pas d'un fil c'est sûr
D'ailleurs je ne sors plus
Et il paraît que ça va durer
Bon
Je retourne me coucher
13/04/2012
*Empiler*
De l'utilisation chaotique et maladroite du crayon de la gomme de mon scanner de Photoshop et de Blogger.
Le joli modèle
10/04/2012
*Planifier*#3
Après la colocation j'ai voulu de nouveau la solitude.
Je suis arrivée là.
Un immeuble des années trente quarante peut-être, construit à l'origine pour être un hôtel.
Mais qui ne l'a jamais été.
Au centre, une cour intérieure très sonore, et le même immeuble en vis-à-vis.
Avec un vis-à-vis. Terrible.
Un vieil ascenseur en bois, entièrement vitré, dans une cage en fer.
Je me souviens très bien du bruit qu'il faisait.
J'habitais au deuxième.
La petite musique de mon répondeur chantait :
"Moi ?..... Ha ha !.... Mon coeur.... est à papa ! You know... le propriétaire !!...." ....bip.....
La seule chose que j'ai envie d'écrire ce soir
C'est que
Ici
J'aimais être réveillée par le bruit des lettres que la gardienne glissait sous ma porte.
Alors,
Je rampais depuis mon lit pour les attraper
Me reglissais sous la volumineuse couette
Et décachetais le courrier.
Lecture
Sourire
Plaisir
Ensuite,
J'attrapais une feuille et un crayon
Et passais à plat ventre pour rédiger ma réponse.
Alors,
J'avais une bonne raison de me lever puisque j'avais quelque chose à poster.
Bien sûr,
Certains matins
La gardienne passait devant ma porte sans s'arrêter.
Il fallait se débrouiller avec le silence.
Et là
Parfois
Le téléphone sonnait.
Evidemment je pourrais écrire beaucoup
Ça coule tout seul les souvenirs
Mais je vais arrêter de planifier pour le moment...
07/04/2012
*Se rencontrer*
Nous n'avons pas trouvé de solution
Mais elle m'a offert de nouvelles graines pour mon balcon.
Merci Lise.
05/04/2012
*Planifier*#2
Je ne suis pas restée très longtemps dans la petite chambre de bonne.
Un an. Deux peut-être.
J'ai rencontré une autre étudiante qui habitait sur le même palier, et nous avons partagé ce petit deux-pièces-là.
7, rue de l'Echiquier, entre Strasbourg-Saint-Denis et Bonne Nouvelle.
Au premier étage et demi.
Au-dessous de nous, Jeanine, dans sa petite caverne.
En face, Ed l'épicier et Jean Guidoni.
C'était là la liberté,
Les Choco BN dans le café au lait.
C'était là les amoureux qui appelaient la nuit, frappaient à la porte, attendaient sous la fenêtre,
Là peut-être que j'allais continuer à me perdre.
C'était là le début du n'importe quoi,
Des petits boulots improbables.
C'était là Paris la nuit, les découvertes,
Sur le papier bleu, notre long échange de lettres.
C'était là le petit fleuriste tunisien, au coin,
Qui me glissait parfois une rose dans la main.
C'était là...
Non,
Ça pourrait être très long.
(C'était là aussi, Eric, qui habitait un peu plus loin dans la même rue. On s'était rencontrés chez Ed. Ou ailleurs peut-être. Pas revu depuis si longtemps. J'ai appris mardi qu'il s'était suicidé dimanche, le 1er avril.... Pensées.)
02/04/2012
*Planifier*
J'ai débarqué à Paris à 19 ans en traînant une grosse valise derrière moi.
Trois mois plus tard je m'installais dans cette toute petite chambre-là.
Les murs étaient si fins, que j'avais l'impression de dormir avec mon (plutôt vieux) voisin.
A l'époque, cela m'a inspiré un scénario
Qui a eu un prix
Que j'ai donc pu réaliser
Et que j'ai passablement raté.
Ce soir j'ai envie de dessiner des plans.
Et de me souvenir des lieux que j'ai habités.
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