30/05/2012
27/05/2012
*Caresser*
L'air est doux
Il me caresse
Le tissu est léger
Il me caresse
Le soleil est chaud
Il me caresse
Et tes yeux...
Il y a le vert de la blouse
Le rose du galon
L'orangé des ongles
La peau
Ma première rose a éclos
Blanche
20/05/2012
*Travailler*
C'est calme aujourd'hui
Je pourrais peut-être commencer à travailler
Ecrire
Défricher
Chercher
C'est calme aujourd'hui
J'ai cuisiné des petits navets
Avec de l'ail frais et du persil
Nous avons bien mangé
C'est calme aujourd'hui
Je m'installe
L'écran sur les genoux
Deux oreillers
Le carnet à côté
Tiens
Un mail
Une invitation
Un retour dans le passé
Plus de vingt ans
Comment est-ce possible ?
Vingt ans
C'était là
Et on se revoit parce qu'Eric est parti
C'est triste
C'est si calme aujourd'hui
Mon rosier est prometteur
Finalement je me relève
Je m'avance vers lui
Je l'admire
Tous ces boutons
Et pas un puceron
Tant de marguerites aussi
Et ces petits oeillets
Vous les verriez
Qui se tendent
Ensemble
Vers le soleil
C'est calme aujourd'hui
Je vais m'y mettre
Ce matin j'ai préparé des petits paquets
Je les ai annotés empilés
Je n'ai pas terminé
Posté trois courriers vendredi
Et si j'en faisais d'autres aujourd'hui ?
Bon...
Après...
Sur mon bureau trop petit
Un amoncellement de choses diverses
Il faudrait que je trie
Avant que tout tombe à la renverse
Et que j'avance surtout
Tant de choses qui attendent
C'est si calme aujourd'hui
Ils sont sortis
C'est maintenant
Je devrais m'y mettre
Mais je regarde ailleurs
Peut-être tout à l'heure
Je dois réfléchir encore
Je ne suis pas tout à fait prête
Et j'ai du linge à étendre
J'aimerais un fil en plein champ
Et mes draps voleraient au vent
Tiens
Je vais me faire un deuxième thé
Et me recaler sur les oreillers
Et je vais commencer
Oui
Parce que c'est si calme aujourd'hui
Ça donne à rêver
A se souvenir
A se confier
Je pense à Malmö et Luléa
Je les aurais bien visités
Revoir avec plaisir
Fanny et le petit mulot
Mais vous irez, vous
Et vous leur raconterez
Car je serai ailleurs moi
Bien entourée
A ce moment-là
Bon
Oui
Je commence
Car
Avec tout ce calme
Je me laisse aller
Et je n'avance pas...
Vous avez vu ?
Ma maison voyage sans moi, quelle surprise !
16/05/2012
*Arrêter*
Arrêter de dire oui alors que l'on a très envie de dire non
Arrêter de douter sans discontinuer
Arrêter les pensées négatives
Arrêter d'être poire rester papillon
Arrêter de ne pas oser
Arrêter de remettre au lendemain
Arrêter de vieillir
Arrêter de dire non alors que l'on a très envie de dire oui
Ceci en écho à cela. Reste à mettre en pratique, n'est-ce pas ?
Info Super Market : un millésime très réussi !
Ici, un petit article d'une visiteuse inconnue, avec des photos du stand du papillon...
11/05/2012
*Diffuser*
Souvenez-vous, la bibliothèque d'Anglet avait acquis les accordéons du papillon pour sa collection de livres singuliers...
Eh bien, ce samedi 12 mai, cette même bibliothèque organise un atelier autour des petits accordéons !
Les enfants vont, en s'en inspirant, créer le leur ! Si toutefois, vous passez par là-bas....
Moi, je n'y serai pas, puisque je serai au Super Market ! (Pour ceux qui n'auraient pas suivi....)
09/05/2012
*Chavirer*
Je voudrais que rien ne m'ébranle
Etre rhinocéros
Mais ce serait sûrement très ennuyeux de ne plus rien ressentir...
05/05/2012
*Se marier*
Il y aurait une très longue table
Très très longue
Recouverte de draps blancs
Tout serait vert autour
Les herbes seraient hautes, fragiles, graciles
Il y aurait sur un côté quelques coquelicots
Des marguerites aussi
Tout autour des grands arbres
Un saule
Pleureur
Une sorte de pré
De prairie
Et une rivière en bas
Les assiettes seraient fleuries et dépareillées
Des assiettes accumulées chinées pour ce jour-là
On les aurait déposées tout autour de la si longue table
Deux rangées face à face,
Les verres aussi se distingueraient
Des petits des grands, tous différents,
On y verserait du vin
Et il y aurait de l'eau dans des petites carafes.
Chacun serait venu avec sa tarte
Elles seraient posées sur la très très longue table blanche
Entre les petits bouquets de boutons d'or
Et les tasses à fleurettes
Désuètes
Déjà prêtes pour le dessert
Les invitées porteraient des robes fluides
Unies
Chacune de couleur et de coupe différentes
Des robes Pina
Qui rendent les filles si jolies si gracieuses si élégantes
Des robes et des pieds nus dans l'herbe tendre,
Les invités seraient en costume ou chemise blanche
Un peu de noir aussi pourquoi pas
Un chapeau pour certains,
Les enfants fabriqueraient des cabanes
Et des bateaux qu'ils poseraient sur la rivière
En bas
La mariée serait en blanc
Probablement
Une longue robe très sobre
Un peu de dentelle peut-être
Et le dos nu
Que le marié couvrirait de sa veste le soir venu
Des chaises de toutes sortes seraient éparpillées dans cette verdure
Des chaises en bois
Et chacun choisirait la sienne au moment de passer à table
Des guirlandes de tissus blancs s'envoleraient par endroit
L'accordéon les accompagnerait
On entendrait parfois une chanson
Quelqu'un qui oserait
Peut-être qu'une petite estrade aurait été montée dans un coin
Et le soir,
Alors que certains auraient siesté dans l'herbe sur des draps étendus
Que d'autres auraient préféré la promenade
Ou une partie de carte,
La guirlande aux ampoules colorées
Eclairerait les premières danses
Le petit bal
C'est un mariage imaginaire auquel j'ai pensé hier soir (ne me demandez pas pourquoi) durant les 3h30 de spectacle, 1980, de Pina Bausch, au Théâtre de la Ville.
Un moment très apaisant...
Il y a dans ce spectacle une multitude de robes magnifiques. Je les veux toutes...
(Message personnel pour Mirabelle : A l'entracte, j'ai pris un verre près de Jane !)
03/05/2012
*Répéter*
Donc...
Après avoir Supermaketer les 12 et 13 mai à Paris
J'irai Cocooner à Tours du 30 mai au 3 juin
Et vous pouvez lire des petites choses ici et là...
Voilà mesdames et messieurs !
Pour quelqu'un qui aime bien rester dans l'ombre... hum hum....
Ça ne va pas être simple !
02/05/2012
*Noctambuliser*
Sur un des murs
Une rangée suspendue
Les petites ampoules colorées
Un petit air de bal perdu
La lumière tamisée
Les pieds nus dans les chaussures dorées
Les pas glissant sur le parquet
Je tourne
Bon
Je ne vais pas vous le faire en enfilade
Ce petit tango-là
Ce vendredi soir de pluie
Où j'ai glissé dans leurs bras
La petite robe boutonnée devant
Du haut jusqu'en bas
Et le premier bouton
Qui
Pendant la danse
Se fait la malle
Un peu comme moi
Parce que danser entre les gouttes de pluie
Quelque part dans la nuit
C'est un instant d'évasion
Sans prendre l'avion
Et puis
Revenir par les trottoirs luisants
J'aurais dû rester plus longtemps
Mais c'est bon aussi de marcher dans la nuit
Je crois que je ne cesse de vous le dire
Regarder ces amoureux en vélo
Qui se sont arrêtés pour un baiser
Passer devant ce café fermé
Se souvenir d'un verre partagé
De cette discussion émouvante
Appréhender alors le silence
Enjamber le pont
Respirer le vent
J'y suis presque maintenant
Penser à quelques détours
Mais y penser seulement
Il ne fait pas encore assez doux
Et personne ne m'entend
J'accélère le pas
Je resserre le petit foulard
Je chantonne
"J'ai froid
Lennon est mort
J'ai froid
Et toi je ne te connais pas..."
Je pousse la grille
Il y a l'escalier
Puis la porte d'entrée
Laisser tomber les souliers dorés
Ne pas allumer
Ressentir leur présence
La douceur de leurs rêves
Remonter un drap
Leur petit corps
Tirer la porte
Pousser l'autre
Se glisser dans le lit
Et frôler les pieds endormis
Des nouvelles du papillon par ici...
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