Le vendredi, j'échange par mail avec un auteur sur l'importance du vide et du silence
Il me donne à réfléchir
Le dimanche
Ce n'était pas prévu
Je suis assise juste derrière lui à une lecture
Il ne le sait pas
Il ne me connaît pas
Je ne me présente pas
Je ne me sens pas présentable
Je sens que je suis muette
A la fin de la lecture
Je fuis
Immédiatement je me jette dans les bras du vide et du silence
Je cours
Et c'est bon
"Elle se demande encore où ce corps devrait être, où le mettre exactement, pour qu'il s'arrête de se plaindre."
Je voudrais vous te lire tant d'extraits du Ravissement de Lol V. Stein.
Il y a cette image d'une femme allongée la nuit dans le seigle, qui regarde les deux amants dans le carré de lumière de la fenêtre éclairée du château plongé dans l'obscurité. Je trouve cette image magnifique.
Et tout ce passage d'amour dans le train qui les mène au souvenir. Leurs mots. Leurs gestes. Leur retenue. Leur folie.
Je voudrais te vous lire les mots de Marguerite.
Et puis d'autres aussi...
Il y a peu de temps quelqu'un m'a "offert" un film à regarder.
Ce matin, j'ai reçu une chanson à écouter.
Je suis très émue par ça. Recevoir. Recevoir ce que vous avez envie de m'envoyer.
Je déborde de trop de mots/je ressens l'étiolement des choses/quand je marche j'ai envie d'écrire/quand je glisse aussi/le vent fait sourire mes souvenirs/le vent me fait sourire/le froid rend muette un peu mais c'est bien aussi
"Je vous cache des choses, c'est vrai. La nuit je rêve de vous dire. Mais avec le jour tout se calme. Je comprends." Lola V. Steiner.
Bon j'arrête. Je passe à autre chose. Promis. Un peu de vide, et c'est tout. (D.Darc)