26/02/2014

*Magasiner*






























C'est comme une nouvelle collection.
J'espère que cela vous plaira.
Clic !


25/02/2014

*Suivre*





















J'écris des moments sur des petits cartons
Je les entasse je les accroche je les montre parfois ici ou ailleurs

Le magasin devrait réouvrir très bientôt. Pardon, ça traîne un peu.

19/02/2014

*Grelotter*
























"- Qu'est ce que vous faites quand vous avez froid ?
- Je grelotte."

Christine est une petite dame qui vit dehors depuis sept ans, assise jour et nuit sur le muret du Jardin des Plantes. Christine se recouvre d'une grande bâche et s'endort avec le vent, avec la pluie ou avec la neige. Christine ne perd pas la tête. Christine est recroquevillée de tristesse. Christine se sent disparaître.

Bon.
Je m'en vais errer moi. Chuchoter avec personne.

J'ai vu Christine dans Au bord du monde, de Claus Drexel.

16/02/2014

*Plaquer*
























Alors voilà.
J'ai plaqué Cafard parce qu'il commençait à me saouler celui-là.
(Heu... Papillon, que se passe-t-il tu te relâches là ? Pas de panique, Coco, c'est le propre des gens qui s'énervent de relâcher leur vocabulaire. Mais ça va là quand même ?)

Donc, plaqué.
J'ai dit, c'est bon, terminé.
Et j'ai tourné les talons, quelle belle expression.
Et puis j'ai sauté. Sur un vélo. Oui, je sais, encore.
Et puis le vélo a pédalé m'a portée entraînée on a fait n'importe quoi tous les deux sur les quais sur la piste dans l'espace jusqu'à Bastille
Et puis un petit baiser et je l'ai laissé à d'autres je n'avais pas envie de m'attacher
Je suis passée par la Maison rouge par qu'il me faut tout oublier c'est comme ça et c'était bien de passer par là
Ensuite
Tiens
J'enjambe le port de l'Arsenal et je prends la petite rue en diagonale

Délestation de rancoeurs de doutes de petites douleurs de ressassements de trois fois rien de moisi
Ensuite
Délectation de vent de liberté de ciel de bateaux de reflets d'asphalte de gris de souvenirs
Envie de mimosa de toi de cinéma
De rejouer ma scène préférée de Fenêtre sur Cour parce que je ne suis pas rock'n roll et que j'aime ça
Et puis là
Le nez en l'air
Un coin de rue
Et
Boum
Zut flûte pardon aïe excusez-moi oh ce n'est pas grave
Un pinson !

Voilà.
J'ai plaqué le cafard
J'ai rencontré un pinson
On est gais tous les deux
On se picore
C'est délicieux



13/02/2014

11/02/2014

*Hélicoptérer*


























Je marche longtemps. Je marche seule souvent. Les mains au fond des poches, je traverse la ville en empruntant différents chemins.
Je parle toute seule. Je raconte des moments de mon passé à quelqu'un d'invisible. Je chuchote. Je me chuchote. Je pense parfois que peut-être je deviens un peu folle à parler toute seule comme ça. J'ai parfois des larmes plein les yeux. J'ai parfois un éclat de rire.
Depuis deux jours, c'est le souvenir de l'hélicoptère qui me fait rire. Je suis très heureuse d'avoir ce souvenir.

Désormais, aussi.

07/02/2014

*Déballer* #5












Marie Richeux (via Mirabelle) me rappelle que je n'ai pas terminé mon déballage.
Je sais. Je suis en creux.
Très creux.

"Le fait même de se montrer sans cesse aux autres avec le masque de celui qu'on voudrait être nous fait perdre l'envie d'être véritablement celui-là et de travailler à le devenir." (Papiers collés de Perros.)
J'ai beaucoup aimé le dernier roman d'Arnaud Cathrine, Je ne retrouve personne. C'est lui qui cite cette phrase de Perros dans son livre.

Je n'ai pas vraiment sorti ce livre de ma bibliothèque, je l'ai acheté récemment, par hasard.
Extrait :




On pourrait écouter ça ensuite.
On pourrait marcher sur le sable mouillé de la plage déserte.
On pourrait fermer les yeux.
On pourrait se laisser laver par le vent.
On pourrait être un peu triste aussi.
On pourrait rire en courant.

*

Il pleut du silence. Je dessine le printemps à venir.
Demain, je vais traverser le pont, sauter dans le premier wagon et m'accorder trente et une heure d'évasion.