Alors voilà.
J'ai plaqué Cafard parce qu'il commençait à me saouler celui-là.
(Heu... Papillon, que se passe-t-il tu te relâches là ? Pas de panique, Coco, c'est le propre des gens qui s'énervent de relâcher leur vocabulaire. Mais ça va là quand même ?)
Donc, plaqué.
J'ai dit, c'est bon, terminé.
Et j'ai tourné les talons, quelle belle expression.
Et puis j'ai sauté. Sur un vélo. Oui, je sais, encore.
Et puis le vélo a pédalé m'a portée entraînée on a fait n'importe quoi tous les deux sur les quais sur la piste dans l'espace jusqu'à Bastille
Et puis un petit baiser et je l'ai laissé à d'autres je n'avais pas envie de m'attacher
Je suis passée par la Maison rouge par qu
'il me faut tout oublier c'est comme ça et c'était bien de passer par là
Ensuite
Tiens
J'enjambe le port de l'Arsenal et je prends la petite rue en diagonale
Là
Délestation de rancoeurs de doutes de petites douleurs de ressassements de trois fois rien de moisi
Ensuite
Délectation de vent de liberté de ciel de bateaux de reflets d'asphalte de gris de souvenirs
Envie de mimosa de toi de cinéma
De rejouer ma scène préférée de
Fenêtre sur Cour parce que je ne suis pas rock'n roll et que j'aime ça
Et puis là
Le nez en l'air
Un coin de rue
Et
Boum
Zut flûte pardon aïe excusez-moi oh ce n'est pas grave
Un pinson !
Voilà.
J'ai plaqué le cafard
J'ai rencontré un pinson
On est gais tous les deux
On se picore
C'est délicieux