La nuit tombe et les galeries autour du jardin du Palais royal sont désertées. L'espace s'offre. Nous avançons. Le grand espace, la galerie immense et longue s'offre m'invite m'attire m'aspire me traverse. Je lui dis. Je lui dis j'ai envie de m'élancer. Comme ça. Je tends le bras devant moi. J'ai envie de courir et de danser et de sauter comme une danseuse à l'Opéra. Comme une danseuse et faire n'importe quoi. Comme ça. Je lui dis mais je ne le fais pas. Et j'aime le bruit de nos pas sur les grandes pierres anciennes. J'ai mis mes ballerines et je pense à Jean Seberg.
Il me pousse. Elance-toi danse je te regarde. Il me pousse il m'incite allez il m'encourage. Mais je ne le fais pas.
Je sens combien je me retiens. Je sens combien j'étouffe mon désir.
Alors c'est lui qui s'élance et qui danse et nous rions beaucoup.
Puis arrive le moment de la place de Valois.
Je crois que j'aimerai toujours les nuits d'été et leurs possibilités.
2 commentaires:
Tu écris si bien, ces petites scènes anodines mais qui font la beauté et la poésie de la vie !!!!
Ton texte me fait penser à ces rêves récurrents que je fais où j'ai une irrépressible envie de danser comme dans le passé (11 ans de danse classique) et c'est comme rouillé. Et tout d'un coup, je danse, c'est léger, mieux, je vole...
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