Vous savez
A zinguer
Le mardi
Souvent
Je me glisse contre le même zing et
Paradoxe
Il est en bois
Il me connaît maintenant celui qui me sert mon allongé
Il me connaît mais il ne me dit rien d'autre que bonjour madame merci au revoir madame bonne journée madame
Il n'y a que des hommes
Toujours
Au comptoir
Peu m'importe
Je fais vite et j'ignore
Ce mardi à ma droite celui qui déjà ballonne au blanc
A ma gauche celui qui lit les nouvelles le nez dans son journal
Je tourne la cuillère dans ma tasse j'ai gardé mes mitaines
Je tourne je regarde les bouteilles alignées la pendule les lumières
J'écoute ma pensée vagabonde je me concentre sur ce que je vais dire peut-être après écrire surtout un jour
J'écoute mes voisins à peine le percolateur les petits chocs des verres des tasses des coupelles
Le café est brûlant
J'aime le sentir dans mon gosier
Je crois que ce sont mes pieds qu'il remarque d'abord le lecteur sur ma gauche
Alors il lève le nez
Discret
Ha, une dame à ma droite, doit-il penser
Et
Replonge
Et
Alors
Se met à chantonner
Déconcentré
Je souris
Dernière gorgée
Je repose ma tasse dépose ma pièce je m'éclipse
Et
Les hommes en choeur :
Bonne journée !
Alors
Sur le trottoir
Je fais danser ma jupe et je souris jusqu'au tournant
Après
C'est une autre histoire
Il y a quelques mois, j'ai fait le carton de déménagement de la famille Pimprenelle et des cartes de visite aussi. Entre autres. Je suis en retard dans les photos des commandes particulières....
2 commentaires:
J'y suis dans ce café, au comptoir en bois, j'y suis dans ce café où je ne vais jamais....
ah !
quel régal, quel régal !
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