20/06/2015

*Piétiner*


















Alors, en descendant, je me suis arrêtée chez le cordonnier.
Je lui dis, rendez-moi mes chaussures, j'ai besoin de piétiner quelque chose.
Voilà, me dit-il, comment ça va ?
Je hausse les épaules je fronce le nez.
Qu'est-ce que je peux faire, vous prendre dans mes bras ?
Je lui souris, combien je vous dois ?
20 euros.
Je pose le billet sur le comptoir devant lui.
Je ne vous ai pas dit, ajoute-t-il, c'est 20 euros plus la bise.
Alors je me penche par dessus le comptoir et.
Une à droite, une à gauche, plus longue, la deuxième.
Humm... J'vous adore, vous, ajoute-t-il.

Ce cordonnier est unique.

*

J'ai mes chaussures, je vais pouvoir piétiner mon chagrin.
Il est beau, ce mot, chagrin.
Ce n'est pas grand-chose, un chagrin.
C'est une toute petite chose invisible et presque douce.
Quelque chose qui parcourt en silence.
Une tendre avalanche.

*

Merci pour vos mots. Beaucoup.
Si on faisait n'importe quoi ce soir ?


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