Elle me dit, vous avez des automatismes.
Je pense, tiens, elle ose. Elle ose me dire ce que je ressens si souvent quand je lis les autres. Leurs automatismes. Leurs automatismes me sautent aux yeux et finissent par m'ennuyer.
D'accord. Je vous entends. Je vais chercher les miens. Je vais les repérer et.
Je préfère qu'elle me dise ça, plutôt que, c'est formidable ce que vous faites. Je ne l'aurais pas crue.
Elle me pousse au travail. Moi qui ne sais pas. Travailler.
Je préfère qu'elle me dise ça, je sens que sa voix est juste.
Je préfère qu'elle me dise ça, je sens que sa voix est juste.
Elle me dit, vous avez des automatismes et immédiatement je pense, je dévie.
N'aurais-je pas aussi des automatismes dans les changements de mon humeur ? Dans mes réactions ? Dans la façon dont je plonge ? Et dans celle dont je me relève ?
Bien sûr. Là, c'est à la gorge qu'ils me sautent, mes automatismes.
Quant à ceux des autres, certains me touchent, me rassurent, me poussent, certains me. Nouent. Je n'en peux plus de leurs automatismes. Je les. Rien. Je les rien. Ce serait trop violent. Ce serait inutile.
Quant à ceux des autres, certains me touchent, me rassurent, me poussent, certains me. Nouent. Je n'en peux plus de leurs automatismes. Je les. Rien. Je les rien. Ce serait trop violent. Ce serait inutile.
Cette semaine, je veux retourner rue Sedaine et entrer dans ce petit bar à l'angle de la rue. Je suis passée deux fois devant, à dix jours d'intervalle, sans y entrer alors que l'envie d'y faire la même photo s'est répétée de la même façon. L'envie plane au-dessus de moi. Je dois y retourner.
Je demanderai. Un café allongé. Automatiquement. Le zing. Automatiquement. La banquette en Skaï peut-être. L'alignement des bouteilles. Automatiquement. Les fleurs. Automatiquement. Le regard porté au dehors. Automatiquement. Et au dedans. Automatiquement. J'observerai les gestes. Automatiquement. J'écrirai dans ma tête. Automatiquement. Je deviendrai un peu triste. Automatiquement. Je serai bien. Automatiquement. Et je laisserai se prolonger cet instant où je ne fais rien, où je ne fais rien d'autre qu'être là.
1 commentaire:
automatiquement, je souris, automatiquement je me sens émue, puis automatiquement les larmes baignent mes yeux, automatiquement un sursaut et je ne les laisse pas couler....automatiquement j'éclate de rire, je sais pas, c'est l'effet de la banquette en skaï, et du regard porté vers dehors.....automatiquement, je me sens rêveuse, mais pas triste juste bien en ce papillonnage....peut-être aussi parce qu'il y a quinze jours un Monsieur Ostéo m'a pétaradé mes certitudes en milles morceaux, et eux mêmes en des milliers d'éclats...j'ai pleuré et mon sourire le lendemain était déjà là....avec des certitudes toutes neuves, et pas encore automatiques, tic...tic....! belle nuit .... doux papillons....
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