11/06/2016
*Déchoir*
Le soleil était revenu la Seine s'était assagie mes bras étaient nus.
Dans l'ascenseur, mes yeux ont été attirés par le reflet de mon coude dans le miroir. Le bras ballant. J'ai remarqué les petits plis. Plus nombreux.
Mon coude a vieilli. Soupir.
J'ai passé mon doigt sur la douceur du plissé.
*
J'ai creusé moi-même le précipice, je me tiens en bordure de l'immensité.
La chute s'amorce
Douce
Lente
Inexorable
L'inexorable lenteur de la chute
Déchoir.
Je vous promets
Avec élégance
J'essaierai
Je vous promets d'essayer de déchoir avec élégance
Sans cri
Sans heurt
En silence
Je ne sais pas si on choisit vraiment.
Ne pas faire de choix, c'est choisir déjà, dit-il.
Je choisirai ma robe au moins
De celle qui souligne la décadence des corps la nuit
De celle dont la soie s'étale
De celle qui magnifie l'évidente tristesse
De celle qui souligne l'imperceptible ondulation
De celle qu'on montre du doigt
J'esquisse la chute.
J'aborde l'irrémédiable.
J'encaisse les éclats.
J'accepte.
La nuit
Souvent
Me relève.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
chutons ensemble.....la nuit nous relèvera.....bonne nuit à vous, alors....
surprise....enchantement....autrement
La nuit
parfois
nous dévore.
Zut, long com parti je ne sais pourquoi ... je parlais de sourires, et d'amour, et c'est le plus important.
Enregistrer un commentaire