Je marchais et je pensais, il faut que j'écrive sur mon blog, il y a longtemps que je n'ai pas écrit, mais je ne sens rien que j'ai envie d'écrire là, écrire, oui, mais là, à cet endroit, je ne sais plus quoi écrire et il s'est mis à pleuvoir, c'était mardi et en plus j'avais mal dormi, je m'étais levée plusieurs fois dans la nuit, bref, il s'est mis à pleuvoir, à peine, des gouttes fines, un peu plus qu'une bruine, il s'est mis à pluvioter et je n'avais pas de parapluie alors j'ai pris un vélo et je sentais les gouttes sur mon front sur ma bouche sur mes paupières dans mes yeux même et pourtant je ne pédalais pas plus vite je pédalais nonchalamment je sentais la petite pluie sur mes joues tombantes.
Les joues tombent un peu quand on pense triste je me suis achetée deux livres.
Mercredi je suis montée par le boulevard en tirant mon caddie derrière moi et puis je suis redescendue avec la pluie je n'avais toujours pas mon parapluie et je suis remontée parce que l'imprimeur avait terminé entre-temps et je suis redescendue et j'étais trempée en arrivant, mon téléphone a dit, vous avez fait 8498 pas sous la pluie.
Jeudi j'ai dit je vais aller livrer Klin d'oeil aujourd'hui alors j'ai tout emballé et j'ai pris un vélib et j'ai pédalé, c'est un peu loin, et à mi chemin j'ai dû renoncer la pluie était trop forte et mon sac était en papier tout allait être mouillé.
Je me suis abritée à un comptoir presque rose, un vieux zinc parfait, le monsieur à côté a pris un café noisette il a dit, le temps est humide, moi j'ai pris un allongé et j'ai regardé les planches de photos, j'ai cherché dessus la photo la plus belle et j'ai souri au souvenir de ce moment que j'avais tant aimé.
Vendredi le soleil me chauffait au travers du carreau je manquais d'efficacité, la faute à la fête de la veille, je vieillis, j'ai commandé deux livres en écoutant la radio, quelqu'un m'a demandé comment j'en étais arrivée à créer cet univers si personnel, la journée était claire mais quand je suis sortie tout s'est assombri je n'avais pas mon parapluie les bourrasques ébouriffaient mon chignon les gouttes désordonnées me piquaient le visage je suis allée au spectacle et après j'ai bu du champagne sous les roses Dominique n'était pas là je tombais de sommeil je n'ai pas pris un deuxième verre.
Samedi finalement il n'a pas neigé dans la nuit, le matin est lumineux, j'envoie "je ne sens rien à écrire je suis inquiète" et j'embrasse des pommettes.
4 commentaires:
j'aime votre écriture ici mais je comprends aussi ....écrire c'est vital je trouve
La pluie avait rendez-vous avec vous......
J'aime quand vous ne sentez rien à écrire, c'est joli.....
des mots comme des gouttes de pluie, des gouttes d'eau, à des moments on sent la bruine, à d'autres de grosses gouttes lourdes qui éclate sur la peau.
lancer la machine à écrire sans trop d'envie ça donne du joli, et du Papillon, la création est un drôle d'animal
merci d'être venu poser ces mots là dans ce lieu-là , ça s'emboîte bien dans mon dimanche
Cette pluie a finalement fait son office, arroser ton minois et fais pousser les mots :)
J'ai renoué aussi avec le chemin du blog et l'écriture ... timidement.
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