C'est un matin mutique
C'est un matin mutique où rien ne se prononce
Bonjour s'écrit mais ne se dit pas
Tout m'avale
Dans l'éclaircie les moineaux bavards ressemblent à une flopée de pompons dans le jardin géométrique de l'hôtel de Sully
Le parfum des giroflées me rappelle celle qui s'est transformée en nuage
Je m'apaise dans le silence des fleurs et je regrette de ne plus écrire la futilité des riens qui me caressent
"J'ai longtemps été retenu dans mon envie d'écrire par l'idée qu'il fallait avoir un propos profond et que ce devait être tout de suite parfait."*
Philippe Guery est passé outre cette pensée, mais moi j'en suis encore un peu là je crois.
Les barrières s'empilent. Toujours plus hautes. Heureusement il leur manque quelques barreaux.
L'interstice invite à la découverte, j'explore les continents qui se dessinent dans la clarté où dansent les poussières
Notre mémoire est pleine de béances où sombrent des jours entiers
Le parfum des giroflées me rappelle celle qui s'est transformée en nuage
Je m'apaise dans le silence des fleurs et je regrette de ne plus écrire la futilité des riens qui me caressent
"J'ai longtemps été retenu dans mon envie d'écrire par l'idée qu'il fallait avoir un propos profond et que ce devait être tout de suite parfait."*
Philippe Guery est passé outre cette pensée, mais moi j'en suis encore un peu là je crois.
Les barrières s'empilent. Toujours plus hautes. Heureusement il leur manque quelques barreaux.
L'interstice invite à la découverte, j'explore les continents qui se dessinent dans la clarté où dansent les poussières
Notre mémoire est pleine de béances où sombrent des jours entiers
C'est aussi étonnant que la netteté de certaines images qui restent imprimées derrière nos yeux.**
*si je suis levé, Philippe Guery.
** Je m'aperçois que cette phrase est presque une façon d'annoncer un projet à venir sur le souvenir.
*si je suis levé, Philippe Guery.
** Je m'aperçois que cette phrase est presque une façon d'annoncer un projet à venir sur le souvenir.
3 commentaires:
C'est comme une musique sur laquelle on se promène . Et Paris en toile de fond qui défile . Et le plaisir de vous lire sans savoir vraiment où vous nous menez mais vous suivre quand même . Et relire certaines phrases comme on remettrait un disque . Merci d'écrire !
Elisabeth
Parfois aussi, les mots dansent dans l'esprit et un fois sur le papier perdent leur charme & leur à propos. J'espère que tu vas bien bien petite Sybille ... mon ciel est gris et je n'ai pas de réponse de toi.
Notre mémoire est pleine de béances où sombrent des jours entiers : cette phrase me parle tant.
Beau texte, Papillon.
Je ne puis plus lire celui de ce que j'appelais : Deuxième Papillon : il faut être inscrit à Tumbler ... je n'aime pas les inscriptions, j'aime les scènes ouvertes...
Bon week-end. Tendresses.
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